Sunday, September 03, 2006

Autres nouvelles

Guy A. Lepage, ex-membre d'un groupe que j'avais adoré et adore toujours, se complaît à tenir un discours fortement de gauche depuis qu'il anime une émission de variétés le dimanche soir à la SRC. Cette émission devrait en théorie être neutre mais le concept est en fait de faire venir un invité chaque semaine qui a des idées différentes de Guy et ses autres invités et à go, on bûche dessus. On ne compte plus les exemple de cas où cela s'est produit. Qu'on pense à Patrice Demers, à Jeff Fillion, au Doc Mailloux ou même, à Raël, même si je n'aprouve pas ce dernier, il n'a sûrement pas signer un chèque en blanc pour se faire écoeurer devant deux millions de personnes... Également, pendant la grève des employées de la SAQ, à contre-courant, Lepage appuyait les grévistes. Bref, un vrai gaugauche qui vit dans sa maison à 500 000$ et qui conduit sa BMW l'hiver et son Cayenne l'été.

Or imaginez-vous que ce gaugauche qui rit de Bush presque toutes les semaines et qui dénigre tout ce qui est américain, vient de vendre les droits de sa série Un gars, une fille à un réseau de télé américain. Si jamais l'émission connaissait du sucès, ce pourrait vouloir dire des millions et des millions de dollars pour Lepage. Il a quand même candidement admis que de vendre sa série aux USA ne l'excitait pas plus que de la vendre au Danemark ou au Liban... Je préfère maintenant, de loin, Guy B. Laplage des Grandes Gueules. Il ne ment pas à pleine face aux gens qui le font vivre.

Parlant de Guy A., il devrait recevoir à son émission de la rentrée la jolie Sophie Chiasson. C'est cette miss-météo que personne ne connaissait il y a quelques années mais dont Jeff Fillion s'est moqué, ce qui a mené au jugement le plus généreux de l'histoire en ce qui a trait à une poursuite pour atteinte à la réputation. Premièrement, quelle réputation car personne ne la connaissait? Deuxièmement, comment cette non-réputation peut-elle valoir davantage que celle d'un Premier Ministre? En effet, Daniel Johnson a obtenu 100 000$ dans une poursuite en diffamation où un journaliste l'avait accusé d'être en conflit d'intérêts ce qui est bien moins que les quelque 300 000$ qu'a obtenus Mme Chiasson. La famille de Feu-Gérard D. Levesque n'avait pas poursuivi Arthur quand ce dernier avait déclaré que la seule bonne nouvelle de l'été avait été l'annonce de la mort de M. Levesque Lucien Bouchard n'a même pas poursuivi lorsque l'on s'est moqué de son divorce ou bien lorsqu'une caricature montrait un castor lui grugeant la jambe. Elle, Fillion a dit qu'elle était niaiseuse et qu'elle avait de gros seins et ça vaut 300 000$? Guy Cloutier, Karla Homolka et Dave Hilton peuvent bien être sortis de prison. Quel excellent système judiciaire!

Bref, cette sympathique jeune femme, qui est la conjointe de l'ex-entraîneur du CH, Michel Therrien, viendra à l'émission pour parler de son livre qui s'intitule Droit Devant. Premièrement, sans dire qu'elle lui doit quelque chose, est-ce qu'elle aurait écrit un livre sans Jeff Fillion? Deuxièmement, personne ne veut savoir ce qui va arriver avec elle alors tout ce qui doit être écrit dans son livre c'est ce qui s'est passé avec Fillion. C'est ça droit devant? Enfin, parions que cette pauvre fille, qui ne semble pas du tout avoir aucun problème avec sa réputation mais pour laquelle elle maintenant très riche, recevra une chaude ovation du public de Guy A.

Clin d'oeil à Jeff Fillion qui a déclaré cette semaine, selon ce que l'on m'a rapporté, lorsque questionné à savoir s'il préférait le PLQ ou le PQ, qu'à choisir entre deux tas de marde, il choisirait le plus petit. Au delà de l'analogie scathologique, force est d'admettre que le parti libéral essaie de demeurer au centre mais tend bien plus vers le centre-gauche, s'approchant parfois bien trop près des visions de celui qui est supposé être son ennemi en tout point, le PQ.

La Presse rapportait samedi matin que la campagne de Stéphane Dion ne va pas bien. En tous les cas, pas en Nouvelle-Ecosse où une activité avait été organisée dans un restaurant. On attendait 50 personnes à 123$ le couvert. Le restaurant a tout préparé mais il ne s'est pointé qu'une dizaine de personnes. Dans l'espoir que le tout ne s'ébruite, Dion et ses organisateurs ont rapidement filé, "oubliant" même de payer le resto. Lorsque le restaurant a fini par rejoindre l'organisateur, ce dernier a répondu qu'il avait bien d'autres choses à faire que de payer le restaurant. Encore une fois, en espérant que le tout ne se rende à la presse, quelqu'un a rappelé le restaurant un peu plus tard en réglant la note mais en ne laissant que 5% de pourboires...

Jacques Brassard, ex-député et ministre péquiste, tassé par Bernie, a écrit un excellent texte dasn un journal du Saguenay, repris par La Presse jeudi dernier. Il y parlait de la prise de position des souverainistes toujours anti-américaine et antisioniste. Pourtant, le PQ est supposé être un parti d'ouverture et d'inclusion. Le parti arc-en-ciel a-t-on déjà lu car il n'est ni à gauche, ni au centre, ni à droite mais ne fait que prôner une idéologie, la souveraineté. En effet, il y a quelques mois à peine, je croyais encore possible que le PQ puisse m'inclure comme souverainiste et personne de droite. Ce n'est pas le cas. Le PQ est plus à gauche que souverainiste. Brassard disait donc que tant que le PQ ne changerait pas radicalement sa vision de gaugauche, le projet de pays ne se réaliserait pas car on doit au moins avoir le centre de son bord mais bien pire, que le parti risquait de demeurer loin du pouvoir.

Claude Picher, chroniqueur économique à La Presse, a écrit un texte sublime sur le système de santé en Grande-Bretagne. Il y a cinq ans, le système de santé britannique était dans le même état que le nôtre. Désirant, eux, se sortir la tête hors de l'eau, ils ont donné un coup de barre. Notamment en individualisant les hôpitaux. C'est-à-dire que bien que leur financement est demeuré public, les hôpitaux sont devenus concurrents entre eux et n'avaient pas de "lois" à respecter mais devaient se rapporter au Ministère de la Santé ou son équivalent britannique. Ils pouvaient donc engager les médecins qu'ils voulaient, les payer le prix qu'ils voulaient, faire de l'oeil aux médecins de d'autres hôpitaux, avoir des horaires qui correspondent aux besoins des gens, etc. Ce qu'ils étaient obligé de faire, par contre, c'est de ne pas être dans le rouge à la fin de l'année.

Résultat, les temps d'attente ont diminué de façon vertigineuse, plus d'engorgement dans les urgences et il y a eu une baisse des coûts pour la population, notamment en ce qui a trait aux médicaments car les hôpitaux devaient attirer les gens chez eux. Ils proposent donc désormais en premier les fâmeux médicaments génériques. Bref, les perdants furent les compagnies pharmaceutiques et les gagnants furent les patients et les employés des hôpitaux. On a même poussé l'audace à laisser le privé s'installer en santé. Par contre, le système public était rendu si performant que la dernière étude révèle que le privé a moins de 2% de l'achalandage total. Serions-nous en train de faire une grossière erreur en ayant cette peur que le privé vienne chercher 2% de la population? 98% et 2%, c'est un système à deux vitesses? Ça me semble plutôt une F1 publique avec une mobylette privée... Il ne faudrait surtout pas essayer cela ici. Tout à coup que ça fonctionnerait comme en Grande-Bretagne... Il est bien mieux de garder les gens malades et dépendants de l'état. De cette façon, ils feront tout ce que le gouvernement leur dit de faire. Maudite mentalité d'arriérés!!!

Enfin, Lysiane Gagnon, editorialiste à La Presse, écrivait hier que Mario Dumont était à la croisée des chemins. Vaut-il mieux être chef de son village ou second à Rome? En demeurant chef de l'ADQ, comme son message n'arrive pas à passer, même si les Conservateurs, de même idéologie, eux, ont réussi à faire passer le leur, il fait du sur place. Lysiane Gagnon voyait donc deux solutions: Dissoudre l'ADQ et retourner au PLQ ou Dumont quitte pour le PC.

La première option permettrait un perpétuel gouvernement de centre/centre-droite au Québec car à eux deux, ils ramasseraient toujours plus de vote que le PQ, qui lui-même, a déjà à composer avec un nouveau parti de gauche. Même si Dumont provient du PLQ et qu'il avait co-fondé l'ADQ à cause de grandes dissensions à l'époque, premièrement, ces divergences sont choses du passé, deuxièmement, Charest ne cracherait pas sur ce 10% à 15% de votes supplémentaires et enfin, Dumont aurait assurément un ministère important.

La deuxième option, pour Dumont, serait la meilleure. Il ne renierait pas ce pourquoi il se bat depuis toutes ces années et l'ADQ, bien que moribonde, lui survivrait. Et de son côté, Dumont aurait, là aussi, un poste important dans le gouvernement Harper. Dumont aurait plus de facilité à vendre le PC qu'il n'a jamais réussi à le faire avec l'ADQ. Et Harper l'accueillerait encore plus à bras ouverts que Charest car le seul point de discorde entre les deux hommes se situent au niveau de la politique étrangère, ce qui est bien peu quand le reste est semblable. D'ailleurs, Reagan a déjà dit quelque chose du genre: "Vous dites que l'on s'entend 80% du temps alors je préfère dire que vous êtes mon partenaire plutôt que mon adversaire."

À lire prochainement, un texte sur Lise Payette, un autre sur la gratuité au Québec et un essai sur le lien entre l'islam et le communisme.

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