Monday, November 26, 2007

Le roi est mort, fuck le roi!

Quel bon débarras que le départ d'Henri Massé. En d'autres circonstances, cela devrait me réjouir mais celui-ci a gardé une porte ouverte exprimant ce à quoi il servirait dorénavant: "Euchrépu heul président d'la FTQ mé si vous avez besoin d'moé pour faire d'la marde, m'a en faire d'la marde!" sur fonds d'applaudissements et s'ensuivit une ovation. Et je suis certain que Henri, s'il y a une promesse qu'il livrera, c'est assurément celle-là. Car c'est tout ce qu'il a réussi à faire depuis dix ans et c'est ce bel héritage brun qu'il nous lègue. D'ailleurs, souvent, lorsque je vais au cabinet, je pense à Henri!!!

Il nous a également rappelé avant de quitter que l'ADQ avait des idées dangereuses comme celle de vouloir que des employés d'une compagnie votent lors d'une accréditation syndicale. Voyons! À quoi peuvent bien penser les adéquistes? Laisser les gens exercer un droit démocratique? Allo? Quand tu laisses le peuple choisir, autrement dit, être libre, ça devient le chaos et les compagnies rapaces font des profits sur le dos des pauvres travailleurs! Le peuple n'a pas à avoir à faire de choix. L'État et les syndicats doivent tout décider, un point c'est tout! Non mais...

Il a fortement recommandé à Claude Castonguay de ne pas ouvrir la porte plus grand au privé et à Charest de ne pas enlever le droit de grève aux employés des réseaux de transports en commun, bref, plein de judicieux conseils. D'ailleurs, par rapport à la possibilité d'enlever le droit de grève aux syndiqués du transport en commun, un illustre dirigeant d'un syndicat quelconque à déclaré que cela allait appauvrir les employés car les employeurs allaient couper partout et ne négocieraient jamais de bonne foi car sans possibilité de grève, ils auraient le beau jeu d'attendre une décision arbitrale après plusieurs mois de conflits.

N'est-ce pas là justement le problème fondamental avec les syndicats au Québec? Ils veulent que les employeurs soient de bonne foi mais n'y croient pas même en temps de paix syndicale!!! Les employeurs sont tous de mauvaise foi, en tout temps!. N'est-ce pas justement de la mauvaise foi que de toujours croire que l'autre est de mauvaise foi? Mais là, je dévie de mon hommage...revenons au sujet principal!

En fait, le pire qui explique ma non-réjouissance est que celui le plus en vue pour remplacer Henri serait, semble-t-il, quoique hautement probable et même assez invraisemblable, pire que Henri... OMFG! Henri et Claudette, c'était déjà pas facile mais là un freak avec la lesbienne frustrée, ça va tu en gober du temps d'antenne ça? Ça va tu nous dire pour qui voter rien qu'un peu? Ça va tu en bloquer des ponts, des routes et des services gouvernementaux ça?

Et s'il est pire que Henri, on s'entend pour dire qu'il est déjà élu. Il a sûrement invité quelques uns de ses collègues à aller "convaincre" des éléments récalcitrants à "réfléchir" et "comprendre" qu'il est le choix logique! Ça, c'est de la démocratie syndicale pure!!!

Henri aura eu de bon qu'il se l'est pas mal fermée cer dernières années. Ils se sont tiré dans le pied en 2003 et ne s'en sont jamais remis. Le taux de syndicalisation est à la baisse et la montée de la droite est un signe de recul. J'en suis même à me dire qu'il ne faudrait peut-être pas que l'ADQ prenne le pouvoir trop tôt car chaque mauvais pas de l'ADQ sera une munition syndicale et pourrait leur permettre de ramener des brebis au bercail et ça, ce serait pire que de ne pas avoir de gouvernement adéquiste. Le processus de désyndicalisation est enclenché, the show must go on! Si son freak de remplaçant gueule, ou bien ça va accélérer le processus, ou bien il va réussier à faire peur aux moutons qui vont se resyndicaliser...et avec l'aide de ses amis, il peut probablement avoir souvent des "arguments" très convaincants...

So-so-so-Solidarité!

1 Comments:

At 11:04 AM , Anonymous Anonymous said...

Le plus dérangeant, c'est que l'existence même du syndicalisme devrait reposer sur la liberté d'association, mais que les grandes centrales syndicales cherchent plutôt à nier la liberté d'association à leurs membres et à forcer l'association. Henri Massé fait effectivement partie de cette ligne de pensée dictatoriale.

 

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