Wednesday, September 06, 2006

La gauche, l'intégrisme musulman et la peur

Voici cet essai duquel j'avais annoncé l'écriture prochaine dans un récent texte.

Je parle ici d'essai car je n'ai pas recherché sur le sujet. J'y vais de gros bon sens en gros bon sens. Et aussi parce qu'il s'en trouvera pour dire que je suis dans le champ car je n'ai pas tenu compte de la nature démographico-politique du Yémen et blablabla. Reste que je crois avoir raison sur le fond.

Partons du principe duquel j'ai parlé dans un texte précédent à savoir que les gens ne fuient pas l'Amérique pour aller se réfugier dans la prospérité et le bonheur de Cuba. Pourquoi les gens ne vont pas à Cuba s'ils ont la gratuité scolaire et parmi le plus grand nombre de médecins par habitant de la planète? Parce que bien que ces deux faits soient indéniables et important, il demeure que des besoins bien plus primaires ne sont pas assurés à Cuba.

Premièrement, le communisme, et c'est empiriquement prouvé, rend les citoyens égaux entre eux mais également très pauvres. Le gouvernement n'est pas un expert dans toutes les facettes de la vie et est donc moins efficient dans certains domaines, ce qui fait qu'il ne peut pas créer la même richesse que peut créer le libre marché dans un pays plus capitaliste. Donc, tout le monde est égal mais pauvre.

La pauvreté implique de devoir faire des choix difficiles. Parfois entre se nourrir ou se vêtir. À quoi sert la gratuité scolaire quand on ne peut manger? L'instinct de survie de l'être humain lui dictera qu'il est plus essentiel de manger et de se vêtir que d'aller à l'école, même si elle est gratuite. On peut donc conclure que les gens fuient Cuba parce que leurs besoins primaires ne sont pas toujours comblés. Et il ne suffit pas de faire de grandes études pour convenir que cela s'applique également à la Chine communiste, à la Corée du Nord, à l'ex-URSS et aux anciens pays du bloc de l'Est. Le communisme amène la pauvreté.

Les Castro et Kim Jong Il de ce monde savent trop bien que leur peuple est pauvre et tentera à la moindre occasion de partir pour un monde meilleur. C'est pourquoi, dans un premier temps, ils leur offrent de combler tous ces besoins secondaires gratuitement, mais également, dans tous ces pays, on a des chefs d'état - pour ne pas dire des dictateurs - qui règnent avec une poigne de fer. L'armée est omniprésente partout ou presque. On tirera même sur les malheureux qui risqueront leurs vies sur un radeau partant à la dérive vers le pays voisin. Premièrement, en espérant qu'ils fassent demi-tour - c'est rare rendu là car ils sont presque déjà assurés de payer de leur vie cette traversée vers une plus grande liberté - mais aussi afin de montrer aux autres ce qui leur arrivera s'ils cédaient à la tentation du bonheur. Enfin, on empêchera le peuple de savoir que mieux existe ailleurs en ne tolérant qu'une seule télé, la télé d'État, un seul journal, le journal de l'état et une seule radio, la radio de l'état.

Ainsi, le peuple d'un pays de gauche est dépendant du gouvernement de ce pays. Il n'a pas ou peu de libertés civiques, il est pauvre, il doit fréquenter les établissements de l'état qui, même s'ils offrent des services gratuits, ne permettent pas le libre choix, il est cultivé mais pas nécessairement renseigné, on le garde dans le noir, on le menace et on lui apprend à détester les pays riches où il y a de la méchante débauche et où les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent car à cause de cela, dans ces méchants pays capitalistes, il y a des inégalités. On réussit même parfois à les persuader que mieux vaut être pauvre tout le monde que d'avoir une chance de bien vivre. On leur apprend à détester l'Amérique.

Or, et c'est le but ultime du texte, j'ai réalisé, peut-être bien après d'autres, que la même chose se produit dans plusieurs pays musulmans. Attention, ici, je ne généralise pas. Je parle de pays comme l'Iran, la Syrie ou l'Irak de Saddam. Dans ces pays aussi, les gens sont pauvres, ont peur et vont souvent tenter de quitter pour un monde meilleur. Dans ces pays aussi, il y a de l'accessibilité à de bons soins de santé et à une bonne éducation et ce, à peu de frais. On peut donc dire que le communisme est l'Islam intégriste des pays communistes et vice-versa. Dans tous les cas, on parle de chefs d'État forts qui invitent leur peuple à haïr l'Occident. Si on poursuit l'analogie, la religion est le système étatique fort des pays islamistes intégristes et vice-versa. Dans les pays communistes, on tient le peuple par l'estomac. Dans les pays musulmans intégristes, on les tient par la peur de la colère ed Dieu. Dans tous ces pays, on bafoue les libertés individuelles. Dans ces pays, on régit le moindre fait et geste de chaque individu en échange de sa vie sauve.

La différence fondamentale par contre entre ces deux "types" de nations, c'est que les Islamistes, selon une interprétation biaisée du Coran, croient qu'ils iront droit au paradis s'ils tuent un Américain. À Cuba, par contre, Fidel peut bien faire peur au monde tant qu'il veut, les gens savent que l'Amérique, même l'Amérique la plus pauvre, sera quand même mieux que Cuba. En Iran, on voyait récemment aux informations des gens qui faisaient attendaient patiemment en ligne pour s'enregistrer dans une milice dont le but est de se kamikazer près des Occidentaux. Ainsi, en élevant leur peuple dans la peur de la colère des Dieux et en leur disant que leur salut réside dans le meurtre d'Occidentaux, on se retrouve avec des nations qui détestent d'autres humains pour la simple raison qu'ils sont nés à New York, Los Angeles, Paris, Londres ou même Montréal. Au moment où j'écris ces lignes, des millions de musulmans me haïssent parce que je suis libre. Et on fait des 9/11 au nom d'Allah, ce qui incite les Américains à adopter une ligne unilatérale d'attaque des pays arabes non-alliés au nom de la sécurité, etc.

Bref, deux genres de nations, deux discours mais une même façon d'asservir le peuple, de le contrôler et de l'obliger à détester celui qui est libre. Celui qui est libre de faire des choix est d'autant plus détestable parce que le communiste ou le musulman n'a pas le droit d'en faire lui-même. On le déteste parce qu'il est Américain, mais encore davantage parce qu'il a ce que l'on voudrait avoir.

Aussi, gardons en tête que tous ces peuples vivent dans la peur. La peur que le chef décide de les fusiller pour un rien ou même parfois sans raison. La peur d'être emprisonné. La peur pour les femmes que leurs garçons soient enrôlés, même s'ils y consentent. Et parlant des femmes, spécialement dans les pays musulmans intégristes, elles n'ont pas de vie. Elles sont des esclaves. Et cette peur empêche le peuple de renverser cette dictature car le seul moyen pour ces gens d'aspirer à une vie meilleure est de renverser le gouvernement par une révolution, habituellement sanglante. Nous avons au moins eu la chance, ici, qu'elle ait été tranquille...

Est-ce que l'Amérique est parfaite? Non. Mais je préfère une Amérique imparfaite à un pays totalitaire et, qu'on le veuille ou non, de gauche. On n'a pas à reculer bien loin dans notre Histoire pour faire des parallèles avec Cuba ou l'Iran. Revenons simplement à Duplessis qui régnait sur un Québec pauvre avec une main de fer et ce, avec la bénédiction de l'Eglise catholique qui, elle aussi, avait main mise sur la population d'abord spirituellement en obligeant les gens à se rendre à l'eglise hebdomadairement ou même quotidiennement pour se faire laver le cerveau mais aussi en étant les administrateurs des écoles et des hôpitaux. Pourrait-on un jour retourner vers un tel état de choses? J'en doute. Mais on voit très bien que c'est par une mouvance de la gauche vers le centre que les gens ont retrouvé leurs libertés et leur...liberté. Plus on est libre, plus on peut aspirer à mieux car chacun a les moyens de faire quelque chose de bien avec sa vie. Plus on est libre, plus on peut aspirer au bonheur. La liberté, ce n'est pas à l'état de nous la donner. Elle nous appartient. Et moins il y a d'État, plus on est libre.

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