Thursday, September 07, 2006

La formule du succès

On me citait récemment Hayek qui a dit que la réussite se compose de trois facteurs: la situation de départ, l'effort de chacun et la chance. On n'a pas de contrôle sur notre situation de départ. On est comme on naît. On ne contrôle pas non plus le facteur chance. Alors il n'y a que notre effort individuel sur lequel on peut jouer. Décortiquons davantage la formule...

Certes, un enfant provenant d'une famille aisée n'aura pas à se soucier de combler ses besoins primaires et n'aura donc qu'à se concentrer sur son éducation, principalement, lui ouvrant ainsi la porte vers un bon emploi. Il a déjà un des trois ingrédients de la recette pour lui dès sa naissance. Cependant, même le plus fortuné des enfants doit faire des efforts ou sinon, la réussite ne lui sourira pas, à moins bien sûr d'hériter de la fortune de Papa. Mais encore là, s'il ne veut pas tout bousiller, il devra bien gérer cette fortune et donc, fournir un effort. Et enfin, demeure le facteur chance. Même une personne qui avait une bonne situation de départ et qui a fait des efforts peut subir les foudres de Dame Chance. Prenons l'exmple de krash boursiers ou de Nortel.

À l'inverse, un jeune de famille défavorisée part dans la vie avec une prise contre lui. Il doit redoubler d'efforts pour espérer atteindre un niveau de vie convenable. Ce qui est certain, c'est que sans efforts, il est rendu à deux prises. Dans son cas, l'effort est une nécessité car sans effort et sans une bonne situation de départ, il n'y a que le facteur chance, en gagnant à la loterie, par exemple, qui pourrait lui permettre le succès. L'effort est doublement important car les chances que la loterie s'occupe de notre succès sont assez minces...

Prenons maintenant l'exemple du jeune qui vient d'une famile de classe moyenne. Sa situation de départ est normale. S'il ne fournit pas d'efforts, il ne lui restera que la chance pour connaître un certain succès car sans effort, il annulera l'effet de sa situation de départ correcte. Par contre, il est aussi vrai que même s'il fournit de grands efforts, il pourrait avoir besoin de chance. Combien de gens qui ont des baccalauréats finissent dans des emplois avec des salaires modestes et sans lien avec leur champ d'étude? La chance, dans ce cas, c'est d'être disponible la journée de l'entrevue, d'ouvrir le site de Jobboom la journée où un emploi intéressant est offert, etc.

En résumé, comme sans effort on se laisse à la merci de la chance et comme la chance est habituellement de notre côté une fois sur deux, n'est-ce pas mieux de fournir un effort tant que l'on n'a pas ce que l'on souhaite? On entendra souvent parler les manifestants qui réclament qu'on améliore leur situation parce que la chance ne leur a pas souri mais est-ce qu'en manifestant ils font un effort? N'importe qui peut aller manifester mais encore faut-il en avoir le temps. Les manifestants sont rarement des gens de centre ou des gens de droite car ceux-ci sont ocupés à travailler et faire tourner l'économie. Par contre, les manifestants ont du succès quand un gouvernement les écoute et décide d'améliorer leur situation, sans qu'ils ne fassent aucun effort que celui de crier à l'injustice. Et le gouvernement va ainsi prendre une partie du succès de ceux qui ont fait des efforts et les donne à ceux qui n'en font pas ou peu.

Cela ne rappelle-t-il pas une certaine cigale et une certaine fourmi? La cigale, c'est le FRAPRU, le regroupement des assistés sociaux, GreenPeace, les centrales syndicales, etc.. La fourmi, c'est tous ceux qui ont eu une bonne situation de départ et qui ne l'ont pas gaspillé, et ceux-là représentent un faible pourcentage de la population. C'est également les gens qui n'avaient pas une bonne situation de départ mais à qui la chance a souri. Là non plus, on n'en compte pas des masses. Mais la fourmi la plus connue est le citoyen de la classe moyenne. Il travaille fort chaque jour pour se donner la chance de connaître le succès.

Si au nom de la justice sociale on prélève davantage d'impôts à celui qui a mis des efforts toutes sa vie pour se la construire cette vie et ce, afin de donner cet argent à toutes les cigales ci-haut nommées, n'est-ce pas au contraire de l'injustice sociale? On prend peut-être au riche pour donner au pauvre mais ce faisant, on prend également au vaillant pour donner au chiâleur. On prend au travaileur pour donner à celui dont le travail consiste à en réclamer davantage pour le même effort nul ou quasi-nul.

La justice sociale, au fond, c'est le communisme, c'est Robin des Bois. Je reste chez moi à ne rien faire, tu travailles fort pour avoir ton petit bonheur, donne-moi plus d'argent afin que l'on soit égaux. Ce concept est archi-faux et complètement aberrant car ce faisant on décuple la qualité de vie de celui qui ne fait pas d'efforts et on réduit de la même façon la qualité de vie de celui qui bûche. Papa Bougon disait d'ailleurs à son propriétaire lorsque celui partait travailler le matin:"Awouaye Beaudoin! Va travailler pour moi!" Il mettait tellement dans le mille en disant cela... Belle mentalité de gaugauche va!

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