Wednesday, March 14, 2007

Qu'est-ce qui est si difficile à comprendre?

Après l'écoute du débat d'hier, à moins d'être carrément endoctriné par une lubie séparatiste ou bien d'avoir toujours voté rouge, il ne devrait plus y avoir personne qui ait peur de voter pour l'ADQ. L'ADQ n'est pas le démon. L'ADQ n'est pas le mal.

Dans le débat d'hier, on a vu André Boislcair incapable de répondre à une question simple de Mario Dumont: "Si jamais votre rêve de référendum ne se produit pas et que vous êtes pris pour gouverner, qu'allez-vous faire?" La question a probablement été interrompue à plusieurs reprises par André qui n'a cessé d'interrompre ses interlocuteurs hier mais s'est soldée par aucune réponse. Pas parce que Boisclair avait décidé de ne pas y répondre comme toutes les autres qui lui ont été posées mais parce qu'il n'en avait pas...de réponse. En effet, l'article 1 du programme du PQ prévoit de faire la séparation. Gouverner une province canadienne n'est pas leur but. Pourtant, c'est à une élection pour gouverner une province canadienne qu'ils se présentent... Au moins, il semble que 71% de la population ait compris ce bout là. L'autre 29% se relèvera bien un jour de son trip d'acide des années 70 et arrivera au 21e siècle...

Pour ce qui est de notre Premier Ministre, il a lamentablement échoué sur toute la ligne. Il n'a pas réussi à défendre son bilan qui, de toute façon, n'est pas défendable. Il s'était fait élire sur deux points: Améliorer la santé et diminuer les impôts. La santé va plus mal qu'à son arrivée et le fardeau fiscal des Québécois a augmenté si on tient compte des augmentations de coûts de tous les services (hydro, garderies, etc). Facile de baisser les impôts quand l'argent entre par l'autre porte... Et Charest n'a pas non plus réussi à déstabiliser ses adversaires. Remarquez qu'il était condamné à perdre dès le départ. Agresser les autres lui aurait nui. Et il n'avait pas de bilan à défendre. Et c'était malheureusement les deux seules stratégies possibles pour tenter de marquer des points. L'autre, celle qu'il a pris, était de ne rien faire et ne rien dire. Un débat où tu ne dis pas grand chose...

Revenons donc à Dumont. En santé, au lieu de réinvestir massivement dans le système malade et fatigué public comme le PQ et le PLQ - ce qui n'a pas fonctionné car le budget à doublé en dix ans et le système va tojours aussi mal - il va ouvrir la porte au privé. Ceux qui ont les moyens ou ceux qui voudront se donner les moyens, car à mon sens, rien ne devrait primer sur notre propre santé, vont quitter les listes d'attente, moyennant un coût concurrentiel dû aux cliniques privées qui seront en compétition et les moins fortunés grimperont ainsi dans la liste d'attente. Tout le monde y gagne.

En éducation, Boisclair veut geler les frais, comme si ça se pouvait que quelque chose garde le même coût après 15 ans, Charest veut timidement les augmenter, Dumont va les augmenter selon les besoins afin que nos universités redeviennent concurrentielles sur le plan académique et recommencent à se comparer avantageusement aux autres universités en Amérique du Nord.

Pour l'aide aux familles, Charest et Boisclair veulent continuer qu'à n'aider que les familles qui envoient leurs enfants dans le système public de service de garde. Commes les listes d'attente sont, là aussi, énormes, plus de la moitié de la population doit envoyer ses enfants dans le système privé. Mario Dumont veut aider ces familles aussi, tout en maintenant le service public mais possiblement en augmentant ses coûts, si besoin s'en fais sentir.

D'autre part, Dumont veut s'assurer que nos aînés seront bien traités. Boisclair n'en a rien à foutre puisqu'ils ne composent pas sa base et Charest les a laissé se faire maltraiter pendant son mandat.

Quant à la question nationale, seule différence majeure entre PQ et PLQ, l'ADQ propose un Québec fort dans un Canada uni. S'affirmer, sans se séparer. Être autonome dans la Confédération canadienne. Il y a un fédéralisme d'ouverture depuis que les libéraux fédéraux centralisateurs ont quitté et tout porte à croire que Harper voudrait céder dans l'empiètement des compétences des provinces et améliorer le pouvoir de dépenser des provinces. Un Québec plus fort, dans la puissance que procure le Canada sur la scène internationale.

Enfin, en ce qui a trait aux chiffres, le PQ et le PLQ ont annoncé plein de nouvelles dépenses. Stratégie habituelle de promesses qui seront brisées. Brisées car aucun autre revenu n'est à l'horizon pour balancer ces nouvelles dépenses. Alors comme il y a une loi qui empêche le gouvernement de faire des déficits, ces deux partis n'auraient d'autres choix que de laisser tomber leurs promesses car sans revenus, ils ne peuvent les respecter car cela impliquerait un déficit, ce qui n'est plus permis...

L'ADQ a promis beaucoup moins, mais a dit où ils prendraient l'argent de leurs promesses soit en coupant dans des programmes que la majorité de la population appuie la coupure et l'ADQ, de façon responsable, attend le budget fédéral avant de lancer sa plateforme chiffrée puisque le tant attendu règlement du déséquilibre fiscal dira aux Québécois quelle sera leur part du gâteau. Alors que le PQ et le PLQ devront refaire leurs devoirs et seront dans le trouble si Ottawa annonce plus ou moins que ce qu'ils ont prévu, l'ADQ pourra soit être avec un vrai déficit 0 car ses dépenses ne dépendent pas du règlement du déséquilibre fiscal, un déficit 0 qui n'augmente pas la dette comme avec le PQ et le PLQ ou bien ils auront un surplus avec lequel ils pourront faire d'autres annonces en fin de campagne, ce que les deux autres partis ne pourront faire car ils ont déjà dépensé plus que leurs revenus!!!

Je répète donc mon titre, qu'est-ce qui est si difficile à comprendre? Le gros bon sens commande un vote pour l'ADQ!!!