Thursday, September 07, 2006

La formule du succès

On me citait récemment Hayek qui a dit que la réussite se compose de trois facteurs: la situation de départ, l'effort de chacun et la chance. On n'a pas de contrôle sur notre situation de départ. On est comme on naît. On ne contrôle pas non plus le facteur chance. Alors il n'y a que notre effort individuel sur lequel on peut jouer. Décortiquons davantage la formule...

Certes, un enfant provenant d'une famille aisée n'aura pas à se soucier de combler ses besoins primaires et n'aura donc qu'à se concentrer sur son éducation, principalement, lui ouvrant ainsi la porte vers un bon emploi. Il a déjà un des trois ingrédients de la recette pour lui dès sa naissance. Cependant, même le plus fortuné des enfants doit faire des efforts ou sinon, la réussite ne lui sourira pas, à moins bien sûr d'hériter de la fortune de Papa. Mais encore là, s'il ne veut pas tout bousiller, il devra bien gérer cette fortune et donc, fournir un effort. Et enfin, demeure le facteur chance. Même une personne qui avait une bonne situation de départ et qui a fait des efforts peut subir les foudres de Dame Chance. Prenons l'exmple de krash boursiers ou de Nortel.

À l'inverse, un jeune de famille défavorisée part dans la vie avec une prise contre lui. Il doit redoubler d'efforts pour espérer atteindre un niveau de vie convenable. Ce qui est certain, c'est que sans efforts, il est rendu à deux prises. Dans son cas, l'effort est une nécessité car sans effort et sans une bonne situation de départ, il n'y a que le facteur chance, en gagnant à la loterie, par exemple, qui pourrait lui permettre le succès. L'effort est doublement important car les chances que la loterie s'occupe de notre succès sont assez minces...

Prenons maintenant l'exemple du jeune qui vient d'une famile de classe moyenne. Sa situation de départ est normale. S'il ne fournit pas d'efforts, il ne lui restera que la chance pour connaître un certain succès car sans effort, il annulera l'effet de sa situation de départ correcte. Par contre, il est aussi vrai que même s'il fournit de grands efforts, il pourrait avoir besoin de chance. Combien de gens qui ont des baccalauréats finissent dans des emplois avec des salaires modestes et sans lien avec leur champ d'étude? La chance, dans ce cas, c'est d'être disponible la journée de l'entrevue, d'ouvrir le site de Jobboom la journée où un emploi intéressant est offert, etc.

En résumé, comme sans effort on se laisse à la merci de la chance et comme la chance est habituellement de notre côté une fois sur deux, n'est-ce pas mieux de fournir un effort tant que l'on n'a pas ce que l'on souhaite? On entendra souvent parler les manifestants qui réclament qu'on améliore leur situation parce que la chance ne leur a pas souri mais est-ce qu'en manifestant ils font un effort? N'importe qui peut aller manifester mais encore faut-il en avoir le temps. Les manifestants sont rarement des gens de centre ou des gens de droite car ceux-ci sont ocupés à travailler et faire tourner l'économie. Par contre, les manifestants ont du succès quand un gouvernement les écoute et décide d'améliorer leur situation, sans qu'ils ne fassent aucun effort que celui de crier à l'injustice. Et le gouvernement va ainsi prendre une partie du succès de ceux qui ont fait des efforts et les donne à ceux qui n'en font pas ou peu.

Cela ne rappelle-t-il pas une certaine cigale et une certaine fourmi? La cigale, c'est le FRAPRU, le regroupement des assistés sociaux, GreenPeace, les centrales syndicales, etc.. La fourmi, c'est tous ceux qui ont eu une bonne situation de départ et qui ne l'ont pas gaspillé, et ceux-là représentent un faible pourcentage de la population. C'est également les gens qui n'avaient pas une bonne situation de départ mais à qui la chance a souri. Là non plus, on n'en compte pas des masses. Mais la fourmi la plus connue est le citoyen de la classe moyenne. Il travaille fort chaque jour pour se donner la chance de connaître le succès.

Si au nom de la justice sociale on prélève davantage d'impôts à celui qui a mis des efforts toutes sa vie pour se la construire cette vie et ce, afin de donner cet argent à toutes les cigales ci-haut nommées, n'est-ce pas au contraire de l'injustice sociale? On prend peut-être au riche pour donner au pauvre mais ce faisant, on prend également au vaillant pour donner au chiâleur. On prend au travaileur pour donner à celui dont le travail consiste à en réclamer davantage pour le même effort nul ou quasi-nul.

La justice sociale, au fond, c'est le communisme, c'est Robin des Bois. Je reste chez moi à ne rien faire, tu travailles fort pour avoir ton petit bonheur, donne-moi plus d'argent afin que l'on soit égaux. Ce concept est archi-faux et complètement aberrant car ce faisant on décuple la qualité de vie de celui qui ne fait pas d'efforts et on réduit de la même façon la qualité de vie de celui qui bûche. Papa Bougon disait d'ailleurs à son propriétaire lorsque celui partait travailler le matin:"Awouaye Beaudoin! Va travailler pour moi!" Il mettait tellement dans le mille en disant cela... Belle mentalité de gaugauche va!

Wednesday, September 06, 2006

La gauche, l'intégrisme musulman et la peur

Voici cet essai duquel j'avais annoncé l'écriture prochaine dans un récent texte.

Je parle ici d'essai car je n'ai pas recherché sur le sujet. J'y vais de gros bon sens en gros bon sens. Et aussi parce qu'il s'en trouvera pour dire que je suis dans le champ car je n'ai pas tenu compte de la nature démographico-politique du Yémen et blablabla. Reste que je crois avoir raison sur le fond.

Partons du principe duquel j'ai parlé dans un texte précédent à savoir que les gens ne fuient pas l'Amérique pour aller se réfugier dans la prospérité et le bonheur de Cuba. Pourquoi les gens ne vont pas à Cuba s'ils ont la gratuité scolaire et parmi le plus grand nombre de médecins par habitant de la planète? Parce que bien que ces deux faits soient indéniables et important, il demeure que des besoins bien plus primaires ne sont pas assurés à Cuba.

Premièrement, le communisme, et c'est empiriquement prouvé, rend les citoyens égaux entre eux mais également très pauvres. Le gouvernement n'est pas un expert dans toutes les facettes de la vie et est donc moins efficient dans certains domaines, ce qui fait qu'il ne peut pas créer la même richesse que peut créer le libre marché dans un pays plus capitaliste. Donc, tout le monde est égal mais pauvre.

La pauvreté implique de devoir faire des choix difficiles. Parfois entre se nourrir ou se vêtir. À quoi sert la gratuité scolaire quand on ne peut manger? L'instinct de survie de l'être humain lui dictera qu'il est plus essentiel de manger et de se vêtir que d'aller à l'école, même si elle est gratuite. On peut donc conclure que les gens fuient Cuba parce que leurs besoins primaires ne sont pas toujours comblés. Et il ne suffit pas de faire de grandes études pour convenir que cela s'applique également à la Chine communiste, à la Corée du Nord, à l'ex-URSS et aux anciens pays du bloc de l'Est. Le communisme amène la pauvreté.

Les Castro et Kim Jong Il de ce monde savent trop bien que leur peuple est pauvre et tentera à la moindre occasion de partir pour un monde meilleur. C'est pourquoi, dans un premier temps, ils leur offrent de combler tous ces besoins secondaires gratuitement, mais également, dans tous ces pays, on a des chefs d'état - pour ne pas dire des dictateurs - qui règnent avec une poigne de fer. L'armée est omniprésente partout ou presque. On tirera même sur les malheureux qui risqueront leurs vies sur un radeau partant à la dérive vers le pays voisin. Premièrement, en espérant qu'ils fassent demi-tour - c'est rare rendu là car ils sont presque déjà assurés de payer de leur vie cette traversée vers une plus grande liberté - mais aussi afin de montrer aux autres ce qui leur arrivera s'ils cédaient à la tentation du bonheur. Enfin, on empêchera le peuple de savoir que mieux existe ailleurs en ne tolérant qu'une seule télé, la télé d'État, un seul journal, le journal de l'état et une seule radio, la radio de l'état.

Ainsi, le peuple d'un pays de gauche est dépendant du gouvernement de ce pays. Il n'a pas ou peu de libertés civiques, il est pauvre, il doit fréquenter les établissements de l'état qui, même s'ils offrent des services gratuits, ne permettent pas le libre choix, il est cultivé mais pas nécessairement renseigné, on le garde dans le noir, on le menace et on lui apprend à détester les pays riches où il y a de la méchante débauche et où les gens sont libres de faire ce qu'ils veulent car à cause de cela, dans ces méchants pays capitalistes, il y a des inégalités. On réussit même parfois à les persuader que mieux vaut être pauvre tout le monde que d'avoir une chance de bien vivre. On leur apprend à détester l'Amérique.

Or, et c'est le but ultime du texte, j'ai réalisé, peut-être bien après d'autres, que la même chose se produit dans plusieurs pays musulmans. Attention, ici, je ne généralise pas. Je parle de pays comme l'Iran, la Syrie ou l'Irak de Saddam. Dans ces pays aussi, les gens sont pauvres, ont peur et vont souvent tenter de quitter pour un monde meilleur. Dans ces pays aussi, il y a de l'accessibilité à de bons soins de santé et à une bonne éducation et ce, à peu de frais. On peut donc dire que le communisme est l'Islam intégriste des pays communistes et vice-versa. Dans tous les cas, on parle de chefs d'État forts qui invitent leur peuple à haïr l'Occident. Si on poursuit l'analogie, la religion est le système étatique fort des pays islamistes intégristes et vice-versa. Dans les pays communistes, on tient le peuple par l'estomac. Dans les pays musulmans intégristes, on les tient par la peur de la colère ed Dieu. Dans tous ces pays, on bafoue les libertés individuelles. Dans ces pays, on régit le moindre fait et geste de chaque individu en échange de sa vie sauve.

La différence fondamentale par contre entre ces deux "types" de nations, c'est que les Islamistes, selon une interprétation biaisée du Coran, croient qu'ils iront droit au paradis s'ils tuent un Américain. À Cuba, par contre, Fidel peut bien faire peur au monde tant qu'il veut, les gens savent que l'Amérique, même l'Amérique la plus pauvre, sera quand même mieux que Cuba. En Iran, on voyait récemment aux informations des gens qui faisaient attendaient patiemment en ligne pour s'enregistrer dans une milice dont le but est de se kamikazer près des Occidentaux. Ainsi, en élevant leur peuple dans la peur de la colère des Dieux et en leur disant que leur salut réside dans le meurtre d'Occidentaux, on se retrouve avec des nations qui détestent d'autres humains pour la simple raison qu'ils sont nés à New York, Los Angeles, Paris, Londres ou même Montréal. Au moment où j'écris ces lignes, des millions de musulmans me haïssent parce que je suis libre. Et on fait des 9/11 au nom d'Allah, ce qui incite les Américains à adopter une ligne unilatérale d'attaque des pays arabes non-alliés au nom de la sécurité, etc.

Bref, deux genres de nations, deux discours mais une même façon d'asservir le peuple, de le contrôler et de l'obliger à détester celui qui est libre. Celui qui est libre de faire des choix est d'autant plus détestable parce que le communiste ou le musulman n'a pas le droit d'en faire lui-même. On le déteste parce qu'il est Américain, mais encore davantage parce qu'il a ce que l'on voudrait avoir.

Aussi, gardons en tête que tous ces peuples vivent dans la peur. La peur que le chef décide de les fusiller pour un rien ou même parfois sans raison. La peur d'être emprisonné. La peur pour les femmes que leurs garçons soient enrôlés, même s'ils y consentent. Et parlant des femmes, spécialement dans les pays musulmans intégristes, elles n'ont pas de vie. Elles sont des esclaves. Et cette peur empêche le peuple de renverser cette dictature car le seul moyen pour ces gens d'aspirer à une vie meilleure est de renverser le gouvernement par une révolution, habituellement sanglante. Nous avons au moins eu la chance, ici, qu'elle ait été tranquille...

Est-ce que l'Amérique est parfaite? Non. Mais je préfère une Amérique imparfaite à un pays totalitaire et, qu'on le veuille ou non, de gauche. On n'a pas à reculer bien loin dans notre Histoire pour faire des parallèles avec Cuba ou l'Iran. Revenons simplement à Duplessis qui régnait sur un Québec pauvre avec une main de fer et ce, avec la bénédiction de l'Eglise catholique qui, elle aussi, avait main mise sur la population d'abord spirituellement en obligeant les gens à se rendre à l'eglise hebdomadairement ou même quotidiennement pour se faire laver le cerveau mais aussi en étant les administrateurs des écoles et des hôpitaux. Pourrait-on un jour retourner vers un tel état de choses? J'en doute. Mais on voit très bien que c'est par une mouvance de la gauche vers le centre que les gens ont retrouvé leurs libertés et leur...liberté. Plus on est libre, plus on peut aspirer à mieux car chacun a les moyens de faire quelque chose de bien avec sa vie. Plus on est libre, plus on peut aspirer au bonheur. La liberté, ce n'est pas à l'état de nous la donner. Elle nous appartient. Et moins il y a d'État, plus on est libre.

Sunday, September 03, 2006

La gratuité

Il n'y a rien de gratuit dans la vie. Quand quelque chose coûte moins cher que ce que l'on serait prêt à payer pour l'obtenir, c'est que quelqu'un d'autre assume une partie de la facture ou accepte de réduire ses revenus.

Ainsi, il est faux de dire que l'on a un système de santé gratuit au Québec. Ce qui est plutôt vrai c'est qu'environ un tiers des impôts provinciaux sur le revenu que nous payons s'en va dans le budget de la santé. Donc, pour que personne ne paie lorsque l'on va à l'hôpital, on paie tous l'équivalent d'un mois de travail. Le calcul est simple. On paie 50% d'impôts, 25-25 fédéral-provincial et donc dans le quart qui va à Québec, le tiers va à la santé. Dites-vous donc qu'à la fin du mois de janvier, après avoir donné votre paye complète au gouvernement, vous pourrez aller à l'hôpital gratuitement toute l'année. C'est come les sites pornos sur internet. C'est gratuit. Il suffit de s'abonner à 50$ par an et ce sera gratuit! Pour revenir à la santé, j'espère que vous allez y aller plus qu'un mois dans votre année à l'hôpital sinon, est-ce que ce ne serait pas un mauvais deal? Comprenez bien que je e souhaite pas à personne d'être malade mais si vous payez quelque chose pendant un mois mais que vous ne vous en servez peu ou pas, n'est-ce pas un peu chiant? Mais ceci fera l'objet d'un autre débat et de plusieurs autres textes à venir.

L'exact même raisonnement peut être appliqué à l'éducation. Là, c'est bien pire car aussitôt qu'on sort des bancs d'école, c'est là qu'on paie le plus et on a une utilisation nulle de ce pourquoi on paye. Méchant deal! Si on résume, après que vous ayez fini de travailler votre mois de janvier, tout le monde va pouvoir aller se faire soigner et quand février achèvera, tout le monde pourra aller à l'école gratuitement grâce à vous. Vous ne verrez donc probablement pas le moindre retour de vos deux premiers mois travaillés dans l'année. Et ce, chaque année. Chaque année, vous travaillez pendant deux mois pour des services que vous n'utiliserez peu ou pas. Pensez-y!

Maintenant, il y a un phénomène au Québec qui dit que non seulement il faut que tout le monde paye pour le peu de gens qui utilisent les services mais en plus, il faut que ceux qui utilisent ces services paient le moins. Le gouvernement jongle depuis des années à implanter un ticket modérateur à l'hôpital. Une sorte de frais pour ceux qui utilisent le système. Quand tu vas au cinéma, tu payes. Quand tu vas à l'épicerie, tu payes. Mais quand tu vas à l'hôpital, même si c'est parce que tu as 82 ans et que tu as fait vent qui n'en était pas un et que ta culotte est souillée, tu ne paieras pas et tu passeras devant quelqu'un qui a besoin de soins. Quand tu auras fini de raconter ta solitude au médecin, tu pourras retourner chez toi et inventer une nouvelle raison de profiter d'un système gratuit le lendemain. Ce serait quoi de charger 5$ ou 10$ par visite à l'hôpital?

Pour les frais de scolarité, ils sont gelés depuis 1993. Je dois convenir que je suis heureux que mon université ait coûté si peu à mes parents. Par contre, si ça avait coûté deux fois ou trois fois plus cher, on aurait trouvé une solution et je serais allé à l'université quand même et le gouvernement aurait eu des milliards de plus dans ses coffres. Ou mieux, si ça avait coûté plus cher, le gouvernement aurait eu tellement d'argent de plus dans ses poches qu'il aurait baissé les impôts et avec ses baisses d'impôts, on aurait pu payer mon université.

Poussons donc le raisonnement plus loin. Si mes deux premiers mois travaillés étaient dans mes poches mais que je devrais payer la totalité des frais de scolarité de mes enfants et payer pour mes soins de santé, ne serait-ce pas en bout de ligne un bon deal pour la majorité des gens?

Prenons l'exemple du Québécois moyen qui gagne 36 000$ par an. Il paye 6000$ en santé et en éducation chaque année. Est-ce qu'il utilise pour 6000$ de ces deux services? Oui dans certains cas mais non dans la majorité. Ne serait-ce pas mieux si chacun payait pour ce qu'il utilise, comme lorsqu'on s'achète un véhicule, un livre ou une pomme? Pourquoi n'y a-t-il pas un ministère de l'automobile qui procure des automobiles aux gens? Parce qu'on laisse les gens choisir...ok...

Pourrais-je alors choisir de garder 6000$ dans mes poches, de payer les frais de scolarité de mes enfants avec une partie de ces 6000$ et une assurance-maladie avec une partie de l'autre? Qui sait, peut-être est-ce qu'il m'en resterait une bonne partie dans mes poches au bout du compte. Non. Le système est ainsi fait pour deux raisons. Premièrement, on assume que le citoyen moyen va dépenser les 6000$ et qu'il n'en aura plus assez pour payer lorsque vientra le temps d'aller à l'école ou à l'hôpital, ce qui n'est pas loin de la vérité. Par contre, je ne crois pas que tous doivent payer pour la mauvaise gestion du Québécois moyen. Deuxièmement et principalement, c'est qu'en détenant les cordons de la bourse du savoir et de la santé, on asservit le peuple. En contrôlant ces deux champs de compétence, on peut faire faire ce que l'on veut à la population car sinon, on peut les menacer de rehausser les frais de l'un ou de l'autre.

Et on embarque tous dans ce bateau tels des poissons qui voient arriver un beau ver de terre out of nowhere en plein milieu d'un lac. On ne se pose pas la question à savoir comment un ver de terre peut tout à coup arriver au milieu du lac. On ne voit pas non plus le fil au-dessus du ver de terre. Mais on le mange en cr... le ver de terre par exemple. Et on est dès lors pris au piège...

La grosse Payette

En commençant, je tiens à dire qu'il n'y a, à mon sens, que deux chroniqueurs qui méritent d'être lus dans le Journal de Mourial: Michel Beaudry et Nathalie Elgrably. Sur Elgrably, je rajouterais que sons livre La face cachée des politiques publiques est tout simplement un chef d'oeuvre. Même Réjean Tremblay, un vieux gaugauche souveranisite a complimenté le belle Nathalie il y a quelques semaines. Ces écrits font preuve de logique implacable, basée sur des expériences économiques empiriques.

Tout ça pour dire que les autres chroniqueurs dignes de ce nom soient les Franco Nuovo, Lise Payette et Sheila Copps font dûr. Je ne parle pas d'Yves Séguin car il est bon une fois sur deux. Pour ce qui est de Nuovo, il essaie de faire croire qu'il fait partie du petit peuple alors il tient un langage en ce sens. Un langage vide de sens, aligné sur la gaugauche, comme s'il avait un lien avec l'un des groupes de gauche. Il mène pourtant un train de vie digne d'un Guy A. ou un Henri Massé. Et je ne parlerai pas de Sheila Copps, dont tout le monde connaît la générosité digne de Robin des Bois.

Reste donc Mme Payette. Lise Payette. Celle à cause de qui le Qubec n'est pas devenu un pays en 1980. Féministe d'extrême-gauche, Mme Payette tire à boulets rouges sur tout ce qui est plus à à droite que le centre-gauche. Ça en fait des boulets à tirer...

Tout comme le PQ, elle était contre les baisses d'impôt promises par Charest en 2003. Tout comme le PQ, elle critique Charest de ne pas avoir baissé les impôts. Charest a donc fait ce que le PQ voulait faire mais on le critique...

Mme Payette fera souvent l'objet de textes sur ce blog alors le point principal dont je veux discuter ici, c'est un texte écrit la semaine derni;ere. Si on le résume, pour pouvoir partir en guerre et donc justifier la guerre au terrorisme, Bush aurait planifié les attentats du 11 septembre. Et vlan! Michael Moore trouve de l'écho au Québec. Même apparence physique, les deux font ou ont fait de la télé, les deux sont d'extrême-gauche et les deux détestent Bush. Rappelons que George Bush est celui qui traque Usama Bin Laden depuis 2001, empêchant celui-ci d'être aussi actif qu'avant. Bush est également celui qui a débarrassé la planète de Saddam Hussein.

De dire que Bush ait pu avoir quoi que ce soit à voir avec les événements qui se sont passés à New York le 11 septembre 2001 relève de la démence. Que la CIA et/ou le FBI n'ait pas vu rien venir, soit, mais il y a des limiets à dire des sottises.

Mme Payette, je vous déteste profondément. En écrivant vos textes mensongers et de mauvaise foi, il se produit exactement ce que vous décriez. Vous êtes contre Bush parce que vous dites qu'il a menti et vous mentez vous-même. Vous encouragez les gens à devenir extrême dans leurs sentiments anti droite et anti américains et vous créez des gens anti Payette et anti gaugauche. Bref, tout comme le bloc qui n'a pas le choix d'appuyer le PC qui appuie le Québec, vous êtes en train de vous auto-éliminer car les gens ne peuvent croire toutes ces sornettes insignifiantes que vous écrivez. En prenant des positions extrêmes, les gens vont se liguer contre vous ou vont se dissocier de vous et vous allez vous isoler. Vous allez devenir une George Bush, qui est isolé selon vous, ou des USA, qui sont isolés selon vous, à votre manière.

Si vous continuez, vous allez devenir ce que vous décriez. En fait, en y pensant bien, continuez, vous êtes bien partie! Peut-être le Journal de Mourial en aura-t-il assez un jour? M. Péladeau, au nom de l'intelligence humaine et du gros bon sens, remerciez Madame Payete. Remerciez-la beaucoup. Remerciez-la aujourd'hui!!! Sinon, votre journal servira à former de futurs petits Talibans et ce n'est pas ce que l'on souhaite... En touts les cas, ce n'est pas ce que je souhaite...

Autres nouvelles

Guy A. Lepage, ex-membre d'un groupe que j'avais adoré et adore toujours, se complaît à tenir un discours fortement de gauche depuis qu'il anime une émission de variétés le dimanche soir à la SRC. Cette émission devrait en théorie être neutre mais le concept est en fait de faire venir un invité chaque semaine qui a des idées différentes de Guy et ses autres invités et à go, on bûche dessus. On ne compte plus les exemple de cas où cela s'est produit. Qu'on pense à Patrice Demers, à Jeff Fillion, au Doc Mailloux ou même, à Raël, même si je n'aprouve pas ce dernier, il n'a sûrement pas signer un chèque en blanc pour se faire écoeurer devant deux millions de personnes... Également, pendant la grève des employées de la SAQ, à contre-courant, Lepage appuyait les grévistes. Bref, un vrai gaugauche qui vit dans sa maison à 500 000$ et qui conduit sa BMW l'hiver et son Cayenne l'été.

Or imaginez-vous que ce gaugauche qui rit de Bush presque toutes les semaines et qui dénigre tout ce qui est américain, vient de vendre les droits de sa série Un gars, une fille à un réseau de télé américain. Si jamais l'émission connaissait du sucès, ce pourrait vouloir dire des millions et des millions de dollars pour Lepage. Il a quand même candidement admis que de vendre sa série aux USA ne l'excitait pas plus que de la vendre au Danemark ou au Liban... Je préfère maintenant, de loin, Guy B. Laplage des Grandes Gueules. Il ne ment pas à pleine face aux gens qui le font vivre.

Parlant de Guy A., il devrait recevoir à son émission de la rentrée la jolie Sophie Chiasson. C'est cette miss-météo que personne ne connaissait il y a quelques années mais dont Jeff Fillion s'est moqué, ce qui a mené au jugement le plus généreux de l'histoire en ce qui a trait à une poursuite pour atteinte à la réputation. Premièrement, quelle réputation car personne ne la connaissait? Deuxièmement, comment cette non-réputation peut-elle valoir davantage que celle d'un Premier Ministre? En effet, Daniel Johnson a obtenu 100 000$ dans une poursuite en diffamation où un journaliste l'avait accusé d'être en conflit d'intérêts ce qui est bien moins que les quelque 300 000$ qu'a obtenus Mme Chiasson. La famille de Feu-Gérard D. Levesque n'avait pas poursuivi Arthur quand ce dernier avait déclaré que la seule bonne nouvelle de l'été avait été l'annonce de la mort de M. Levesque Lucien Bouchard n'a même pas poursuivi lorsque l'on s'est moqué de son divorce ou bien lorsqu'une caricature montrait un castor lui grugeant la jambe. Elle, Fillion a dit qu'elle était niaiseuse et qu'elle avait de gros seins et ça vaut 300 000$? Guy Cloutier, Karla Homolka et Dave Hilton peuvent bien être sortis de prison. Quel excellent système judiciaire!

Bref, cette sympathique jeune femme, qui est la conjointe de l'ex-entraîneur du CH, Michel Therrien, viendra à l'émission pour parler de son livre qui s'intitule Droit Devant. Premièrement, sans dire qu'elle lui doit quelque chose, est-ce qu'elle aurait écrit un livre sans Jeff Fillion? Deuxièmement, personne ne veut savoir ce qui va arriver avec elle alors tout ce qui doit être écrit dans son livre c'est ce qui s'est passé avec Fillion. C'est ça droit devant? Enfin, parions que cette pauvre fille, qui ne semble pas du tout avoir aucun problème avec sa réputation mais pour laquelle elle maintenant très riche, recevra une chaude ovation du public de Guy A.

Clin d'oeil à Jeff Fillion qui a déclaré cette semaine, selon ce que l'on m'a rapporté, lorsque questionné à savoir s'il préférait le PLQ ou le PQ, qu'à choisir entre deux tas de marde, il choisirait le plus petit. Au delà de l'analogie scathologique, force est d'admettre que le parti libéral essaie de demeurer au centre mais tend bien plus vers le centre-gauche, s'approchant parfois bien trop près des visions de celui qui est supposé être son ennemi en tout point, le PQ.

La Presse rapportait samedi matin que la campagne de Stéphane Dion ne va pas bien. En tous les cas, pas en Nouvelle-Ecosse où une activité avait été organisée dans un restaurant. On attendait 50 personnes à 123$ le couvert. Le restaurant a tout préparé mais il ne s'est pointé qu'une dizaine de personnes. Dans l'espoir que le tout ne s'ébruite, Dion et ses organisateurs ont rapidement filé, "oubliant" même de payer le resto. Lorsque le restaurant a fini par rejoindre l'organisateur, ce dernier a répondu qu'il avait bien d'autres choses à faire que de payer le restaurant. Encore une fois, en espérant que le tout ne se rende à la presse, quelqu'un a rappelé le restaurant un peu plus tard en réglant la note mais en ne laissant que 5% de pourboires...

Jacques Brassard, ex-député et ministre péquiste, tassé par Bernie, a écrit un excellent texte dasn un journal du Saguenay, repris par La Presse jeudi dernier. Il y parlait de la prise de position des souverainistes toujours anti-américaine et antisioniste. Pourtant, le PQ est supposé être un parti d'ouverture et d'inclusion. Le parti arc-en-ciel a-t-on déjà lu car il n'est ni à gauche, ni au centre, ni à droite mais ne fait que prôner une idéologie, la souveraineté. En effet, il y a quelques mois à peine, je croyais encore possible que le PQ puisse m'inclure comme souverainiste et personne de droite. Ce n'est pas le cas. Le PQ est plus à gauche que souverainiste. Brassard disait donc que tant que le PQ ne changerait pas radicalement sa vision de gaugauche, le projet de pays ne se réaliserait pas car on doit au moins avoir le centre de son bord mais bien pire, que le parti risquait de demeurer loin du pouvoir.

Claude Picher, chroniqueur économique à La Presse, a écrit un texte sublime sur le système de santé en Grande-Bretagne. Il y a cinq ans, le système de santé britannique était dans le même état que le nôtre. Désirant, eux, se sortir la tête hors de l'eau, ils ont donné un coup de barre. Notamment en individualisant les hôpitaux. C'est-à-dire que bien que leur financement est demeuré public, les hôpitaux sont devenus concurrents entre eux et n'avaient pas de "lois" à respecter mais devaient se rapporter au Ministère de la Santé ou son équivalent britannique. Ils pouvaient donc engager les médecins qu'ils voulaient, les payer le prix qu'ils voulaient, faire de l'oeil aux médecins de d'autres hôpitaux, avoir des horaires qui correspondent aux besoins des gens, etc. Ce qu'ils étaient obligé de faire, par contre, c'est de ne pas être dans le rouge à la fin de l'année.

Résultat, les temps d'attente ont diminué de façon vertigineuse, plus d'engorgement dans les urgences et il y a eu une baisse des coûts pour la population, notamment en ce qui a trait aux médicaments car les hôpitaux devaient attirer les gens chez eux. Ils proposent donc désormais en premier les fâmeux médicaments génériques. Bref, les perdants furent les compagnies pharmaceutiques et les gagnants furent les patients et les employés des hôpitaux. On a même poussé l'audace à laisser le privé s'installer en santé. Par contre, le système public était rendu si performant que la dernière étude révèle que le privé a moins de 2% de l'achalandage total. Serions-nous en train de faire une grossière erreur en ayant cette peur que le privé vienne chercher 2% de la population? 98% et 2%, c'est un système à deux vitesses? Ça me semble plutôt une F1 publique avec une mobylette privée... Il ne faudrait surtout pas essayer cela ici. Tout à coup que ça fonctionnerait comme en Grande-Bretagne... Il est bien mieux de garder les gens malades et dépendants de l'état. De cette façon, ils feront tout ce que le gouvernement leur dit de faire. Maudite mentalité d'arriérés!!!

Enfin, Lysiane Gagnon, editorialiste à La Presse, écrivait hier que Mario Dumont était à la croisée des chemins. Vaut-il mieux être chef de son village ou second à Rome? En demeurant chef de l'ADQ, comme son message n'arrive pas à passer, même si les Conservateurs, de même idéologie, eux, ont réussi à faire passer le leur, il fait du sur place. Lysiane Gagnon voyait donc deux solutions: Dissoudre l'ADQ et retourner au PLQ ou Dumont quitte pour le PC.

La première option permettrait un perpétuel gouvernement de centre/centre-droite au Québec car à eux deux, ils ramasseraient toujours plus de vote que le PQ, qui lui-même, a déjà à composer avec un nouveau parti de gauche. Même si Dumont provient du PLQ et qu'il avait co-fondé l'ADQ à cause de grandes dissensions à l'époque, premièrement, ces divergences sont choses du passé, deuxièmement, Charest ne cracherait pas sur ce 10% à 15% de votes supplémentaires et enfin, Dumont aurait assurément un ministère important.

La deuxième option, pour Dumont, serait la meilleure. Il ne renierait pas ce pourquoi il se bat depuis toutes ces années et l'ADQ, bien que moribonde, lui survivrait. Et de son côté, Dumont aurait, là aussi, un poste important dans le gouvernement Harper. Dumont aurait plus de facilité à vendre le PC qu'il n'a jamais réussi à le faire avec l'ADQ. Et Harper l'accueillerait encore plus à bras ouverts que Charest car le seul point de discorde entre les deux hommes se situent au niveau de la politique étrangère, ce qui est bien peu quand le reste est semblable. D'ailleurs, Reagan a déjà dit quelque chose du genre: "Vous dites que l'on s'entend 80% du temps alors je préfère dire que vous êtes mon partenaire plutôt que mon adversaire."

À lire prochainement, un texte sur Lise Payette, un autre sur la gratuité au Québec et un essai sur le lien entre l'islam et le communisme.